Présence des gnambolos dans le transport urbain à abidjan: entre débrouillardise et criminalité. presence of gnambolos in urban transport in abidjan: between resourcefulness and criminality

Le secteur du transport privé urbain en Côte d’Ivoire est composé d’une kyrielle d’acteurs, formels et informels, ayant parfois des conflits d’intérêts et cohabitant dans le même espace avec un objectif (gagner de l’argent). La présence des ‟gnambolos” dans le secteur du transport urbain s’explique par la volonté de certains responsables de syndicat de transport, de capter un maximum d’argent dans ce milieu. En effet, ces derniers face à la difficulté de recouvrer certaines ‟taxes syndicales”, ont recruté de ‟gros bras” (gnambolos) afin qu’ils puissent, dans l’espace public (gares routières informelles et lieux de stationnement sur la voie publique), prendre de gré ou de force (violence) aux chauffeurs l’argent issu desdites taxes syndicales, fussent-ils adhérents ou non de ce syndicat de transport. Ces pratiques qui ne sont rien d’autre que du racket se déroulent dans l’espace public, au vu et au su de tout le monde. Comment de tels actes de violences peuvent-ils se dérouler en toute impunité dans l’espace public ? Pourquoi et comment en est-on arrivé à une telle situation ? Quelle est la perception ainsi que les réactions des différents acteurs du secteur des transports urbains face à cette réalité (appropriation de l’espace public par les ‟gnambolos”) ? L’objectif de cette étude exploratoire est de faire l’historique de cette présence des ‟gnambolos” dans le secteur des transports, puis de comprendre leur perception de leurs actions dans cette sphère publique ainsi que celle (perception) des autres acteurs à leur endroit. L’intérêt de cette étude réside dans le fait qu’elle (étude) permettra de voir les rapports (apparents et sous-jacents) entre les différents acteurs présents sur le même espace et de voir les dynamiques qui les sous-tendent.